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Pierre Roy

À la mémoire de Pierre Roy, né à Granby, fils bien-aimé d'Hector et d'Antoinette Roy, frère chéri de Cossette, Lise et Raymond. Il laisse dans le deuil son fils Jonathan et sa fille Lisa-Marie. Que sa gentillesse, son rire et son amour continuent à vivre dans nos cœurs.

Son histoire

Mon père était un homme extraordinaire. Sa passion pour l'Halloween débordait d'une affection profonde pour les enfants. C’est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles il aimait tant l'Halloween. Il prenait un grand plaisir à les voir émerveillés.

Chaque année, il se lançait dans une mission spéciale : acheter 200 citrouilles qu'il sculptait minutieusement à la main les soirs de semaine précédant Halloween. Avec patience et créativité, il leur donnait vie, une par une, leur offrant des visages uniques et perforant un trou pour y glisser une petite ampoule.

Oui, toutes les 200 citrouilles étaient illuminées. Avec ces citrouilles illuminées, il créait un sentier menant jusqu'à une citrouille géante qu'il avait fabriquée en bois. À l'intérieur de cette gigantesque citrouille, il accueillait des milliers d'enfants venus vivre cette expérience. Chaque année, il achetait des caisses et des caisses de bonbons pour répondre à une demande toujours croissante. Même Hydro-Québec se joignait à son événement en diminuant l'éclairage des rues pour accentuer l'ambiance de son sentier illuminé.

Cette initiative a suscité un engouement dans le quartier, incitant tout le monde à décorer davantage et créant une véritable passion pour Halloween. C'était le genre d'homme qu'était mon père.

Il aimait faire rêver les enfants. Je me souviens d'une fois où j'avais commencé à douter de l'existence du Père Noël après avoir entendu des camarades à l'école dire qu'il n’existait pas.

Le soir de Noël, après avoir ouvert les cadeaux, mon père m'a appelé, affirmant avoir aperçu quelque chose dans la cheminée. Intrigué, je m'approchais et, en levant les yeux, j'ai vu un cadeau coincé dans la cheminée, spécialement pour moi. La preuve était là : le Père Noël existait bel et bien.

 

C'était là tout l'esprit de mon père, toujours prêt à rendre possible l'impossible pour nous faire sourire. C'était le genre d'homme que mon père était.

En dehors des fêtes, mon père était un coiffeur passionné. Pour lui, ce métier était bien plus que des coupes de cheveux ; c'était l'occasion de tisser des liens, de partager des histoires et des rires avec ses clients. Son authenticité et son amour pour les gens transparaissaient dans chaque conversation.

C'était un conteur né, non pas parce qu'il inventait des histoires, mais parce qu'il avait le don de nous raconter des événements et de nous faire sentir comme si nous y étions. Il était capable de captiver son auditoire avec des récits vivants et des anecdotes palpitantes. Je pouvais écouter ses histoires pendant des heures sans jamais m'en lasser.

Mon père était un homme fier, fier de nombreuses choses. Il était fier de connaître personnellement des gens, fier de ses talents de négociateur. Mon père aimait relever les défis et savourer les victoires. Il aimait négocier et possédait une grande habileté dans cet art. Rien ne le rendait plus heureux que de remporter une négociation. Il aimait particulièrement négocier le prix des chambres d'hôtel lors de nos vacances annuelles à notre plage familiale, Hampton Beach, une magnifique plage commerciale offrant tout ce que les enfants adorent : la meilleure pizza du monde chez Marcantonio's, vendue à la pointe. Deux énormes arcades où je passais mes soirées à dépenser des pièces de 25 cents. Des kiosques vendant des queues de castor, du sucre à la crème, du popcorn et des hot-dogs géants... toutes ces friandises que les enfants adorent.

Chaque jour, en rentrant de la plage, mon père me donnait de l'argent pour acheter une grande boîte de popcorn pour toute la famille. J'adorais ces vacances, j'adorais cet endroit, j'adorais cet homme qui avait tout fait pour que j'aie la plus belle enfance qui soit.

Maintenant, en tant que père moi-même, je souhaite incarner ne serait-ce que la moitié de l'homme extraordinaire que mon père était. Ma fille Anna, que j'aime plus que tout, aurait adoré le connaître, et lui aurait rendu cet amour avec toute la tendresse de son cœur.

Merci, papa, d'avoir illuminé ma vie de ta présence. Tu me manques chaque jour, mais ton héritage d'amour et de générosité continue de m'inspirer. De ton petit gars qui t'aime pour toujours.

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